Taxify débarque pour concurrencer Uber
Taxify entend bien faire vaciller Uber à Paris
Si, jusqu’à présent, les taxis parisiens et Uber se partageaient la quasi-totalité du marché à Paris, un troisième acteur – et pas des moindres – vient de les rejoindre. En effet, la start-up estonienne Taxify se lance avec, dans sa roue, le leader mondial du secteur des VTC, le chinois Didi Chuxing.
Un vrai concurrent de poids pour Uber à Paris et en Europe
Alors que les tensions sont encore palpables entre les chauffeurs Uber et les taxis parisiens, ces derniers voient débarquer un nouveau protagoniste sur le marché avec l’arrivée de Taxify.
Cette start-up estonienne, créée en 2013, est inconnue en France mais a déjà fait ses preuves dans plusieurs grandes villes d’Europe Centrale, d’Europe de l’Est et même d’Afrique. Aussi, avec le soutien de Didi, le géant chinois du VTC qui a fait son entrée au capital cet été, Taxify se lance à la conquête des principaux marchés d’Europe de l’Ouest.
Depuis le début du mois de septembre, Taxify est ainsi présent à Londres pour concurrencer les traditionnels taxis noirs, les compagnies de taxi privées, les sociétés de VTC et surtout Uber. En un peu plus de 3 semaines, ce sont d’ailleurs quelques 3 000 chauffeurs qui se sont connectés à l’application attestant d’un lancement réussi sur un marché aussi concurrentiel que Londres.
Désormais, cette nouvelle plateforme de VTC entend aussi s’imposer à Paris et elle ne cache pas ses ambitions qui sont de détrôner Uber à moyen terme. Pour cela, elle ne rechigne pas sur les moyens…
Taxify, une offre attractive pour séduire chauffeurs et passagers
Pour réussir sur le marché parisien malgré son absence de notoriété, la plateforme Taxify sait qu’elle va devoir avant tout convaincre les chauffeurs de travailler pour elle. Autrement dit, elle va devoir débaucher des chauffeurs à la concurrence à l’heure même où ses rivaux redoutent déjà une pénurie de professionnels en raison de la loi Grandguillaume.
Celle-ci impose aux chauffeurs VTC la réussite d’un examen qui tend à se rapprocher de celui des taxis. Seulement voilà, après de longs mois sans examen dus à la mise en route du projet, ce sont cette fois les résultats à ces derniers qui inquiètent puisque lors des sessions de juillet, seulement 20% des candidats ont été admis.
Autrement dit, beaucoup de chauffeurs VTC pourraient ne plus avoir le droit d’exercer d’ici la fin de l’année.
Mais Taxify est pour l’instant loin de ces considérations et il espère bien attirer les chauffeurs grâce à une offre plutôt attractive basée sur une commission moindre que son principal concurrent Uber. Taxify annonce effectivement qu’elle prélèvera 15% sur les commandes de courses effectuées via sa plateforme en ligne alors que l’entreprise américaine prélève 20 à 25% selon les courses.
Pour ce qui est des passagers, l’offre de la start-up estonienne ressemblera de près à celle de la concurrence puisque la plateforme de réservation embarquera des fonctionnalités similaires. Un système de facturation en temps réel et des offres entreprises sont ainsi au rendez-vous alors que l’acceptation des paiements en espèces pourrait être la vraie nouveauté.
Quant au prix des courses, la plateforme VTC Taxify s’est pour l’instant contentée d’annoncer qu’il serait « toujours moins cher qu’Uber ». On attend donc de voir en pratique ce qu’il va en être…
De toute manière, si Taxify et Didi veulent vraiment mettre en difficulté Uber à Paris, il faudra en passer par là, c’est certain !
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